Višegrad, septembre 2019
Long de 179,5 mètres, 11 arches/with a length of 590ft and 11 arches
Višegrad, une petite ville d’environ 6000 habitants en Bosnie, à
l’est de la Serbie (voir la carte).
le pont Mehmed Paša Sokolović, terminé en 1571, a été construit par l’architecte
Mimar Koca Sinan sur les ordres de Mehmed, un ancien esclave (janissaire) de Višegrad devenu vizir.
Višegrad is a small town of about 6,000 located in Bosnia, east of Sebia (map)
The bridge named Mehmed Paša Sokolović, completed in 1571 has been built by the architect Mimar Koca Sinan following the order of Mehmed, a former slave (janissary) native of Višegrad who became a vizier.
« La vie est un miracle incompréhensible, car elle
se dépense et se dilue sans cesse et pourtant dure et se maintient solidement comme le pont sur la Drina ».
"Life is an incomprehensible miracle, because it
constantly spends and crumbles, but yet it lasts and stands firm as the bridge
on the river Drina."
IvoAndrić (1892-1975) est un Serbe de Bosnie. Il vécu une partie de son enfance à Višegrad. Après avoir été diplomate, il se consacra pleinement à l’écriture dès la fin de la deuxième guerre mondiale et s'installa définitivement à Belgrade.
Ivo
Andrić reçut le prix Nobel de Littérature en 1961 "« pour la force épique avec laquelle il traçait des thèmes
et représentait des destinées humaines tirées de l'histoire de son pays ».
IvoAndrić, a Bosnian Serb who spent part of his childhood in Višegrad. He was a diplomat before the Second World War and then a writer at full time in Belgrade.
Ivo Andrić received the Nobel prize in literature in 1961 "for
the epic force with which he has traced themes and depicted human destinies
drawn from the history of his country."
Dans son livre "Le pont sur la Drina", publié en 1945 Ivo Andrić décrit la cohabitation entre musulmans, chrétiens orthodoxes, juifs, tziganes... dans Visegrad, ottomane puis autrichienne. Quatre siècles d’histoires qui se succèdent avec comme lien commun ce fameux pont sous lequel coule la rivière Drina, frontière naturelle entre la Bosnie et la Serbie à l'époque. Destins particuliers et légendes entre l'Orient et l'Occident, je ne peux que vous recommander ce roman qui n'en est pas qu'un.
Ivo Andrić in his book "The bridge over the Drina" describes the lives of Catholic, Orthodox, Muslim, Jewish, gypsies... living together in Visegrad first an Ottoman town then an Austrian one. He is telling stories spanning four centuries with the bridge as a common bond. This famous bridge under which the Drina flows as a natural border between Bosnia and Serbia at the time of the book. Legends and personal destinies between Orient and Occident.
I can only recommend you to read this novel which is not only a novel.
Tout le monde se rencontre sur ce pont, chacun s’asseoit sur la Kapia, une petite terrasse au centre du pont, un lieu de rencontres et parfois d’affrontements.
Everyone meets on the bridge, there is a place for everyone to sit on the kapia which is like a small terasse in the middle of the bridge, a place for meetings as well as for confrontations.
... "l'année 1913... Il y avait toujours eu et il y aurait toujours des nuits étoilées au-dessus de la ville, et des constellations somptueuses, et des clairs de lune, mais il n'y avait jamais eu et Dieu sait s'il y aurait encore un jour des jeunes gens comme ceux-là, veillant sur la kapia à discuter de la sorte, à brasser de telles idées et de tels sentiments. Ce fut une génération d'anges révoltés, dans ce laps de temps très bref où ils ont encore toute puissance, tous les droits des anges mais aussi l'ardente fierté des rebelles."...
..."The first summer days of 1913... There had been and there would be again starlight nights on the kapia and rich constellations and moonlight, but there had never been, and God alone knows whether there would be again, such young men who in such conversations and with such feelings and ideas would keep vigil on the kapia. That was a generation of rebel angels, in that short moment while they still had all the power and all the rights of angels and also the flaming pride of rebels."...
Inscription en turc ottoman rendant hommage à Mehmed Paša Sokolović.
A Turkish inscription paying homage to Mehmed Paša Sokolović (sorry no translation for the text which says that Mehmed constructed this bridge following the will of God, that his ancestors had never been able to build such a bridge.
On passe malheureusement sous silence toutes les horreurs de
la guerre des années 90 qui ont fait beaucoup de victimes, Višegrad a payé un
très lourd tribut. J’ai été surprise par l’absence de monument quel qu’il soit
mais il en est de même ailleurs dans l’ancienne Yougoslavie et les vérités
n’ont jamais été mises à jour.
Unfortunately there is no word about the horrors for the 1990's war which have claimed so many victims. Višegrad has paid a very hard price. I was surprised not to see any memorial but it is the same silence in all the ex-Yougoslavia and truths have never been updated.
Un pont et un livre d'espérance
A bridge and a book full of hope
* Un petit complément en français ici sur "Le pont sur la Drina" et sur "Le soldat et le gramophone" de Saša
Stanišic .
A small addition in French ici about "The bridge over the Drina" and about "How the soldier repairs the Gramophone" by Saša Stanišic.
Coucou. Voilà un livre dont je me dis depuis plusieurs années qu'il faut que je le lise. Tu me confortes dans mon idée. Eriger des monuments de commémoration, c'est en effet accepter les atrocités qui se sont passées et cela, je pense que c'est encore un très long chemin à parcourir pour admettre que cette guerre a eu lieu. Malheureusement. Bises alpines et merci pour ce beau billet qui me donne aussi envie de fouler un jour ce pont, synonyme de rassemblement entre les peuples. Puisse-t-il en être encore ainsi aujourd'hui. Bises alpines.
RépondreSupprimerTiens, tu as deux fois les bises. Ce qui t'en fait un certain nombre en réserve. :-))
RépondreSupprimerMerci pour les bises de réserve… et contente que ce livre fasse des émules.
SupprimerBelle visite🙂
RépondreSupprimerMerci Babzy.
SupprimerCoucou Thérèse.
RépondreSupprimerQuel pont magnifique, dans un paysage de rêve.
Le tout bien documenté...
Très bonne journée, A +
L'endroit est effectivement magnifique. L'erreur est de penser à l'Histoire.
SupprimerDaniel a raison, ce pont est très beau.
RépondreSupprimerPublication très intéressante, Thérèse.
Espérons que des envies de guerroyer ne reviennent à l'esprit de certains.
Merci pour ce beau partage.
Les guerres, de toutes sortes, devraient passer de mode...
SupprimerMerci d'être passée.
Coup de coeur pour cette belle page d'Histoire et pour tes photos, particulièrement la petite dernière que je me suis hâtée d'agrandir pour mieux l'admirer. Merveilleux symbole qu'un pont qui relie les êtres. Mais malheureusement est témoin de tant de malheurs aussi.
RépondreSupprimerAh si les femmes pouvaient décider des guerres… mais bon les ressources ont toujours occasionné les guerres malheureusement. Ferions-nous mieux ?
SupprimerJ'aime bien ton image du "Bandeau" après recherche j'ai trouvé le Capitole à Toulouse...
RépondreSupprimerCela fait penser à la ville de Florance !
A +
Pont Saint Pierre et hôpital de la Grave consacré aujourd’hui à certains soins directs ou de prévention.
SupprimerBeautiful photos and interesting history. That bridge looks very solid and well constructed. It's also interesting that there is no mention of the 1990's war. I wonder why.
RépondreSupprimerVery hard to explain. Too many old conflicts accumulated over time...
SupprimerMerci pour ce partage .. et ta fidélité ;-)
RépondreSupprimerMerci pour ton passage. Je ne commente pas aussi souvent que je voudrais...
SupprimerTu donnes vraiment envie de lire ce livre d'un penseur humaniste.
RépondreSupprimer(je lirai les liens plus tard.)
Connais-tu cet auteur:
RépondreSupprimerhttps://veliborcolic.wordpress.com/
Oui, j'ai lu "Jésus et Tito" (un peu déçue sauf pour la deuxième partie du livre) et il me faudrait lire "La chronique des oubliés"...
SupprimerJe te recommande EDERLEZI .
SupprimerIl y est question de "la cohabitation entre musulmans, chrétiens orthodoxes, juifs, tziganes.."
Manuel d'exil est intéressant.
J'ai aimé aussi Jésus et Tito.
Il n'y a que son livre sur Modigliani auquel je n'ai pas du tout adhéré.
What a beautiful bridge! And what a peaceful scene. Horrifying to think of that war--or any war.
RépondreSupprimerThe place is magic. This last war has terrible consequences.
RépondreSupprimerJe comprends le titre après être allée lire l'extrait sur les livres cités dans l'addendum.
RépondreSupprimerPresque certaine que tu apprécierais le livre d'Ivo Andric plein de messages cachés.
SupprimerTon titre me fait penser à un roman d'Agatha Christie intitulé "témoin muet". Les objets, les monuments, les arbres, sont autant de traces du passé
RépondreSupprimerJ'aime tes photos, celle de l'homme qui marche sur le pont fait croire qu'il va entrer et disparaître dans une peinture à l'huile. Ces paysages escarpés sont propices à l'imagination et renvoient aux embuscades du passé...
Ce roman, "Le pont sur la Drina" pourrait me plaire. Je me souviens de la guerre en Yougoslavie, comme certains se faisaient abattre pour avoir tenté de passer un pont.
Tu aimerais.
SupprimerA beautiful bridge in a beautiful place. Thanks for sharing!
RépondreSupprimerYou are welcome...
SupprimerLe pont sur la Drina en a vu de dures, et pourtant il perdure.
RépondreSupprimerMerci Thérèse, pour ce magnifique et passionnant exposé sur un pont célèbre, que je connaissais de nom grâce au roman historique de Ivo Andric (dont il a été pas mal question au moment de sa traduction de 1999). Il se peut que je le lise un de ces jours, si je le trouve à la bibliothèque.
Sûrement un livre nécessaire à la connaissance des pays qui nous sont étrangers pour mieux comprendre. Merci pour ton passage.
SupprimerJe suis déçue car ce livre n'est plus disponible depuis juin et qui sait quand il sera réédité. Je suis sûre qu'il aurait plu à mon mari, tous les ingrédients sont réunis.
RépondreSupprimerJe te l'envoie.
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